Lecture

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1 – PROUVEZ QUE LA FAMILLE EST SA PRIORITE

Si vous avez décidé que les autres passent avant le reste, il faut le montrer régulièrement aux principaux intéressés. Concrètement, cela veut dire dégager du temps (pas forcément beaucoup) pour les autres, bloquer des rendez-vous sur votre agenda, renoncer parfois à un bon film a la télé pour jouer avec le petit dernier ou faire un sport avec le plus grand. Bref, cela s’appelle donner la priorité à vos priorités.

2- PASSER DU “MOI” AU “NOUS”

Ce qu’il y a de plus dur, quand on se marie, quand on a des enfants, c’est de changer son mode de vie, de modifier ses priorités. Pour construire une vie de famille harmonieuse, il faut nécessairement penser aux autres, vouloir les rendre heureux. Et cela, signifie souvent renoncer à quelque chose de moins important pour pouvoir donner à son conjoint ou à son enfant quelque chose d’essentiel. Penser “nous” au lieu de “je” : l’esprit de famille s’acquiert à ce prix-là.

3- BIEN GARDER LE CAP

Quel style de famille voulez-vous créer ? Rester proche de vos enfants et les élever dans un climat de confiance ? Partager des activités et vous amuser tous ensemble ? Conserver de bonnes relations quoi qu’il arrive ? Tout cela à la fois ? Comme un marin qui connaît le port où il veut jeter l’ancre mais qui doit s’attendre à subir des intempéries, vous devez garder votre objectif en tête. Peu importe si la route n’est pas droite, si des vents contraires se lèvent, si des virements de bord vous éloignent un moment de votre chemin, il est primordial de prendre régulièrement du recul pour voir si votre cap est toujours celui que vous avez choisi.

4 – ECOUTER POUR COMPRENDRE

La mauvaise entente vient souvent d’une communication défaillante. Lorsque la ligne est interrompue, il n’est pas si facile de renouer le contact. Comment s’y prendre ? Il faut apprendre à écouter. Le parent doit faire appel à toute sa maturité et sa sincérité pour le faire sans juger, sans chercher à convaincre, sans rien imposer. Ecouter en essayant de voir le monde avec les yeux d’un autre s’appelle : l’empathie ; indispensable si l’on veut comprendre ce qui se passe dans la tête et le coeur de quelqu’un et si l’on veut établir avec lui une relation saine.

5 – INVERSER LA DICTATURE DU TEMPS

L’un de vos enfants vous demande de jouer avec lui. Comme la plupart des parents, vous allez lui répondre : “Plus tard, je n’ai pas le temps tout de suite” Résultat ? Frustration et culpabilité vont se développer et mettre là, de la distance entre vous. Inversez cette situation négative et proposez un rendez-vous à votre enfant au jour et à l’heure qui vous conviendra. Vous allez être étonné du changement que cette attitude va entraîner pour vous et lui. En effet, en mettant cette rencontre sur le même plan qu’un rendez-vous professionnel, vous ferez d’une part un plaisir immense à votre progéniture en lui donnant de l’importance et découvrirez d’autre part que l’on peut modifier des habitudes familiales si elles ne correspondent pas à ce qu’il convienne qu’elles soient.

6 – UN JEU OU TOUT LE MONDE GAGNE

Entre parents et enfants, mari et femme ou membres d’une famille au sens large, les sujets de querelle ne manquent pas et la plupart d’entre nous cherchent plus souvent à imposer leur point de vue qu’à construire une alliance. Lorsqu’une situation conflictuelle survient, deux types de réactions s’offrent aux adversaires : classiquement, le schéma du “je gagne, tu perds”, où l’enfant est puni parce qu’il n’a pas prêté ses jouets et l’adolescente, privée de sortie parce qu’elle s’habille n’importe comment ; moins traditionnel, le schéma du “je gagne, mais toi aussi” où l’on cherche à comprendre ce qui est raisonnable ou acceptable, au lieu de savoir qui a raison, avec négociation d’un marché honnête pour les deux parties concernées.

7 – APPUYER SUR PAUSE

Lorsqu’on perd le contrôle de soi avec un enfant, il se sent tellement blessé, intimidé, dominé, qu’il ne sait plus comment se comporter. Soit il utilise la même violence, soit il capitule. Dans les deux cas, il s’isole et se replie sur lui-même. Avant de laisser la colère nous submerger, nous avons la possibilité, contrairement aux animaux, d’appuyer sur la touche “pause”. Il s’agit de s’accorder un délai, de prendre du recul et d’analyser une situation pour répondre à un incident d’une façon plus positive et constructive que sous l’empire de la colère.

8 – DONNER LE BON EXEMPLE

Quand vous rentrez chez vous, vous avez envie que l’on vous accueille chaleureusement, que l’on vous embrasse, que l’on s’intéresse à vous et à votre journée. Pour donner goût aux autres d’agir ainsi, commencez par le faire vous-même. Quand vous ouvrez la porte de votre maison, au lieu de remarquer les imperfections, mettez l’accent sur les bonnes choses et essayez de manifester le bonheur que vous éprouvez à revoir tous les membres de votre famille après une journée de travail. Le bonheur d’exister au milieu des siens, cela se cultive au jour le jour. Et pratiquer des “exercices” de tendresse n’est pas du tout désagréable…

9- SAVOIR RECONNAITRE SES TORTS

Pas toujours facile de faire amende honorable et d’admettre ses erreurs. Pourtant, c’est une clé majeure de l’harmonie en famille. Faire des excuses, c’est montrer que l’on a vu la blessure ou la vexation infligée par sa faute à quelqu’un ; c’est rouvrir la porte au dialogue ; c’est se donner les moyens de s’engager dans une relation sincère et durable. “Si vous devez vous incliner, courbez-vous jusqu’à terre” disent les Asiatiques. A méditer.

10 – LES PETITS RIENS CE N’EST PAS RIEN

Attentions, mots affectueux, compliments, etc…, dans une relation de couple ou de parent à enfant, les gestes qui peuvent paraître superflus comptent tout autant, sinon plus, que les grands cadeaux prémédités. Téléphoner en pleine journée pour dire un mot gentil, mettre un petit mot avec le goûter des enfants ou dans l’agenda de son conjoint : ces gestes montrent aux autres que l’on tient à eux. Ils font partie des nourritures affectives indispensables à l’équilibre de chacun.

CONCLUSION

Ajoutons à ces dix préceptes un petit dernier, qui devance en réalité tous les autres : choisir d’aimer. Aimer est acte de volonté, et non un sentiment que l’on subit. Personne ne nous oblige à aimer, c’est quelque chose que nous choisissons de faire, de développer et d’entretenir. Aimer une personne ou sa famille implique une intention suivie d’une action. Et, pour y parvenir, il est indispensable de mettre de côté son égoïsme ; d’écouter, de valoriser, les siens. Pour cela, il faut un peu de recul et pas mal de patience. Donner du temps à sa famille, c’est savoir s’occuper de soi.

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